Mots clés : Portrait
Remplie de désir, j'accumule les rencontres sexuelles avec des hommes. Mais entre mes désirs et la réalité de ces nuits, il y a un décalage. Alors, j'écris et je filme.
“Elles” ont de 20 à 65 ans. Elles sont “femmes de ménage” comme on le dit encore trop souvent. Tous les matins elles s’en vont travailler chez les autres. Certaines d’entre elles n’ont pas fait d’études : elles ont connu le travail en usine, ou au noir. D'autres encore ont été vendeuses, éducatrices, enseignantes ou aides-soignantes… Et puis il y a eu les basculements de la vie ; un homme qu’on quitte ou qui s’en va, les gosses qui attendent, des horaires qui rendent impossible la vie de famille dans un travail qu’on aimait, et on plonge dans le travail ménager : ce travail dont personne ne veut et qui depuis la nuit des temps est réservé aux femmes. Un travail qui à en croire une opinion encore très largement répandue, n’exigerait aucune qualification. Aujourd’hui elles sont plus de 165 000 employées dans le secteur des “Titres-Services”. Ce chant choral inédit dessine le contour de la condition de ces femmes courageuses et lumineuses qui font le pari d’écrire une nouvelle page de leur travail…
Au-delà des mots, le cinéma de Joachim Lafosse, sixième épisode de la collection Cinéastes d'aujourd’hui, nous emmène dans l’odyssée filmographie de ce cinéaste d’à peine 40 ans.
En une soixantaine de minutes, Luc Jabon nous fait partager l’univers cinématographique de celui qui fut son élève en scénario à l’IAD, école de cinéma. Un homme, somme toute, qui raconte les hommes. Car ce que Joachim cherche sans cesse à percer, c’est l’humain, avec ses faiblesses, sa violence, sa fragilité, mais aussi son désir de rassembler, de pacifier.
Pour mieux approcher la complexité du cinéaste ainsi que celle de son œuvre (7 films de fiction en moins de 15 ans), Luc Jabon a mis en situation quelques-uns de celles et ceux qui accompagnent ce trajet hors du commun.
Ils ont passé leur vie sous terre ou s'apprêtent à y entrer. Chaque semaine, le chœur des mineurs de Lubin se réunit pour chanter loin des galeries et des machines assourdissantes. Portrait de ces voix qui font résonner les profondeurs et qui craignent la fermeture de la plus grande mine de cuivre de Pologne.
Khristine Gillard participe à Cinéastes en Classe. Invitez-la dans votre classe !
« Dites bien que je suis peintre, écrivain et putain révolutionnaire ! Grisélidis Réal.
S’immergeant au coeur des écrits de Grisélidis Réal, scandaleuse femme publique, le film retrace le parcours intime et fulgurant d’une femme hors norme. Images fictionnelles inspirées des textes, dessins, photographies, entretiens, archives documentaires, s’entrelacent pour tisser le portrait pluriel d’une magnifique rebelle en quête de liberté et d’appartenance.
Beyond the Waves dresse le portrait de Taro Yamamoto : un jeune sénateur japonais atypique. A travers ce portrait, c’est aussi celui du Japon qui se dessine, un pays qui marche vers le nationalisme, la xénophobie et le réarmement. C’est un Japon subjectif, vu par un rebelle qui marche à contre-courant. On l’accompagne dans ses luttes et ses doutes. Régulièrement la caméra prend de la distance et pose un regard ralenti sur une réalité sur le point de se dissoudre.
Ce qui se raconte là, nous renvoie à notre propre réalité. Le Japon n’est finalement pas si loin et Taro, plus proche qu’on n’aurait pu l’attendre.
Au plus profond de la brousse, serpente une longue caravane de zébus. Lancés dans une transhumance de plusieurs mois, quatre jeunes garçons: Ama, Ousséni, Hassana et Lela ont quitté leur famille, décidés à offrir de meilleures pâtures à leur troupeau. Guidés par ces enfants, nous vivons un voyage diurne dans les paysages du Burkina Faso et du Mali, puis, lorsque tombe la nuit, nous partageons les peurs et les désirs de ces enfants Peulhs. Le film nous propose alors un second voyage, plus sédentaire, celui des mères et des nouveau-nés restés au village.
Mer du Nord, été 1986. Etre animateur culturel dans un camping : mission impossible ? Vandeputte, le gérant du camp, entend, lui, se faire entendre. Théâtre et poésie face à karaoké et élection de Miss Cosmos. Beau combat ! Un film 100% sea, sex and belge.
À un moment de ma vie, j’ai rencontré un défenseur des droits de l’homme en Ukraine et j’ai voulu faire un documentaire sur lui. Je voulais voir et il voulait être vu. Je tenais la caméra. Il me donnait plus que ce que je voulais lui prendre. Nous n’étions plus en accord ; j’ai arrêté le film. Affaire classée alors ? Ca l’était, jusqu’à ce que j’apprenne sa mort, trois ans plus tard. À son enterrement, je ne suis pas la seule à me demander : qui est Andrii Fedosov ? Est-il vraiment dans le cercueil ? L’ai-je mis en danger en voulant le filmer à tout prix ?
Que se passe-t-il quand une réalisatrice de documentaire se laisse dangereusement emporter dans le tourbillon des mises en scène de son personnage ? Entre le filmeur et le filmé, qui manipule qui ?